Des voiliers de tradition nordique

Bateaux traditionnels d’YPORT et d’ETRETAT, construites aussi à FECAMP, les Caïques sont des voiliers de travail, offrant solidité et légèreté: solidité pour résister à la violence de la mer, légèreté pour faciliter le halage à terre. Ces bateaux sont lancés ou hissés depuis la grève de galets, puisqu’il n’y a pas de port.

La carène est construite à clins en orme, avec un faible tirant d’eau et une quille en chêne légèrement courbe afin de faciliter le halage. Des avirons permettent l’appareillage et l’absence de bancs (on rame debout) laisse un pont libre pour le travail.

Un gréement ancien

Jusqu’au début du siècle, le gréement s’inspire du lougre avec trois mâts et trois voiles au tiers : un tapecul, une grand voile surmontée d’un hunier, une misaine ou borcet armurée comme un foc à l’extrémité du bout dehors pointé vers le bas.

Avec la survivance de ce gréement ancien, limité à deux mâts depuis la motorisation, il faut noter la mobilité du grand mât guidé par des aleuses (deux fortes pièces de bois longitudinales) et se rabattant sur la miche (grande fourche de bois).

La mobilité du gréement permet l’adaptation aux différentes pêches (aux filets, aux cordes, à la senne), aux types de temps et à l’état de la mer.

Enfin, les voiles sont de grande taille afin d’assurer la stabilité dans les rouleaux, la vitesse au louvoyage et une bonne marche nécessaire à la pêche aux plombs.